Sans un bruit, réfléchir et grandir...
Qui n'a jamais créé de relation bienveillante et unique ? A la vérité nous nouons avec chaque être humain que nous rencontrons chaque jour, si insignifiant soit-il, une relation, ce qui change c'est la nature de la dite relation. Je souhaite à chacun la magie d'éprouver la nature singulière et irremplaçable d'une relation avec une personne qui lui est chère. Même si, la souffrance est immense lorsque cette personne lui est ôtée. Si c'est une vérité en amour, cela le devient encore plus dans l'intimité de l'amitié profonde. Quand les liens de l'amitié sont purement spirituels, ceux de l'amour quant à eux sont principalement charnels. L'amour c'est la communion de deux coeurs, de deux âmes mais aussi et surtout de deux corps. Homme, sachez que tout ce que vous aimez chez une femme qui appartient à la sphère de l'esprit : son humour, sa manière de s'exprimer, ou autre, vous le perdrez en la quittant. A contrario, pour ce qui est de la position charnelle, tout homme que vous êtes, le jour où vous romprez, vous chercherez à l'oublier dans les bras d'autres filles... Souvent sans succès car à coups de comparaisons elles vous paraîtront toutes fades, gourdes, pudiques, pas assez lubriques ou autres que sais-je... Ce qui vous exaspèrera jusqu'au jour où vous rencontrerez enfin celle qui surpassera les autres et saura vous ensorceler pour vous faire mourir de plaisir. L'amour à cela d'ingrat. On aime, mais jamais bien longtemps ou de façon éphémère. Toutefois, un corps se remplace mais non une intelligence. Chaque femme à cela de magique qu'elle possède son charme unique, une irremplaçable singularité. Perdre une femme c'est en être dépossédé à jamais, mais c'est aussi en posséder une autre.

L'amitié, pour en revenir à elle, est toute spirituelle. La perte d'un ami possède un caractère plus irrémédiable. Ce que vous perdez alors ne vous sera jamais rendu. Si en amour, il est des circonstances où il est bon de s'obstiner dans la rupture, il en est tout autre en amitié. En amitié il n'est pas permis de laisser une dispute, une discorde, un malentendu s'éterniser. La rancune ne fait jamais bon ménage avec l'amitié. Je ne comprends que difficilement les personnalités à la psychologie menée par le ressentiment, l'amertume vindicative, mais surtout rancunière. Je fuis les personnes qui ressassent le tort qui leur a été fait, je fuis les impuissants à pardonner, car qui n'a jamais blessé ne serait-ce que par maladresse ? Pourtant, j'ai été de ceux-là, mais c'était dans un autre temps. La vie est longue mais courte à la fois, alors saisissons chaque occasion de révéler notre grandeur d'âme. La magnanimité est la vertu la plus noble qui puisse exister. C'est celle des princes mais aussi des poètes, c'est aussi le sésame de la félicité.
La grande question est la suivante : Voulez-vous vivre en paix avec les autres ou avec vous-même ? Peut-être qu'il vaut mieux être la victime d'une injustice plutôt que le créateur de cette injustice ? La vie m'a appris une grande chose : tout pardon est bon. Il est bon pour l'autre mais aussi pour soi. Si le pardon est un acte de générosité de prime abord, c'est aussi un acte d'égoïsme, ne se trompons pas. Savez-vous pourquoi ? Parce que rien ne nous ronge plus que la rancoeur. Je ne connais pas pire poison que la rancoeur. Ne devenons pas ces adultes médiocres à qui la conscience aigüe de la supériorité d'autrui devient peu à peu insupportable. Et puis pardon ne veut pas dire oubli.
Nous l'avons tous constatés un jour, entre mari et femme, amant et maîtresse, la haine peut succéder à l'amour. Haïr peut servir de baume à un chagrin. Haïssez donc cette femme, cet homme que vous avez trop aimé. Mais rappelez-vous que l'homme est essentiellement un animal trop vaniteux, mais que si les âmes supérieures pratiquent sans trop d'effort le pardon des offenses, les petits formats, quant à eux, sont incapables de pardonner. L'amour-propre y est pour beaucoup, mais que vaut l'amour propre face à l'amour tout court...