La psychanalyste Marie-France Hirigoyen définit le harcèlement moral comme une « conduite abusive qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des gestes, des actes, des écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychologique d'une personne ». Elle définit la violence psychologique comme étant constituée de paroles ou de gestes qui ont pour but de déstabiliser ou de blesser l’autre mais aussi de le soumettre, de le contrôler de façon à garder une position de supériorité. Le harcèlement se définit donc comme une violence répétée qui peut-être verbale, physique ou psychologique. Le harcèlement moral peut-être également téléphonique. On considère qu'il y a harcèlement téléphonique dès lors qu'une personne reçoit des appels ou des SMS de façon incessante et abusive sans que celle-ci ne formule de réponse à l'encontre de son harceleur. Le harcèlement téléphonique constitue un délit car il nuit à la tranquillité de la personne.
A partir du moment où les appels ou les SMS sont répétés de telle sorte qu'ils nuisent à l'équilibre d'une personne, et plus encore s'ils sont faits en vue de lui porter atteinte, on peut parler de harcèlement téléphonique. Le harcèlement téléphonique est puni par l'article 222-16 du Code Pénal, le harcèlement moral quant à lui est puni par l'article du Code Pénal 222-33-2-2. Il y a harcèlement téléphonique dès lors que la victime reçoit pour la deuxième fois soit un appel malveillant, soit un sms ou un mail nuisible. C'est également le cas lorsqu'une personne reçoit plusieurs appels téléphoniques sans que son auteur ne prononce une seule parole. A noter que ce qui caractérise le harcèlement c'est le caractère répétitif des appels ou des SMS.
Je suis victime d'un harceleur. Je ne connais pas son nom de famille. Je lui ai dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas le voir, celui-ci s'est tout de même présenté chez moi, dans ma rue, allant jusqu'à regarder à travers ma haie de jardin... A plusieurs reprises, il m'a envoyée des messages me disant qu'il était dans ma rue sans respecter ma volonté de ne pas le voir, profitant du fait que je rentre les poubelles pour surgir derrière moi dans mon parking, ou encore que je sorte de chez moi pour m'interpeller dans la rue. Plus tard, il m'a envoyée un sms me donnant rendez-vous sur le parking du Leclerc un soir à 19h. Je n'ai jamais eu l'intention d'y aller. Mais, une femme à l'instinct, alors je suis sortie sur mon trottoir persuadée qu'il était là quelque part pas loin... Je ne m'étais pas trompée. J'ai regardé à droite rien. J'ai tourné la tête à gauche, et il était là sournoisement garé au bout de la rue, de façon à ce que le rétroviseur de sa Clio blanche dépasse légèrement par rapport aux autres voitures garées, de manière à pouvoir surveiller mes allées et venues. Lorsque j'ai compris que c'était lui, j'ai pris mon téléphone pour composer le 17 tout en marchant vers la voiture, lorsqu'il a compris ce que je faisais, il a démarré et est parti, comme un lâche alors qu'il m'accuse de "me dérober"... Il m'a ensuite envoyée un sms pour me dire qu'il était arrivé sur le parking du Leclerc, je n'ai bien évidemment pas répondu. Comme je n'arrivais pas, il est repassé dans ma rue fenêtre ouverte au ralenti. J'étais avec deux amis sous mon porche à leur expliquer la situation. Je suis sortie en criant qu'il fallait qu'il cesse de me harceler depuis des semaines. Ce jour-là, sécurisée par mes deux amis, je suis montée dans sa voiture, qu'il a garée, pour lui dire une fois encore en face, les yeux dans les yeux, que je ne l'aime pas, que son physique ne me plaît pas, que sa mentalité ne me plaît pas, et que son comportement me dégoûte. On ne peut pas aimer un homme qui a de tels agissements, de telles paroles, qui envoie de tels sms... Une fois encore je lui ai dit que c'était NON, une fois encore je lui ai dit que je ne voulais rien avec lui. Une fois encore il m'avait promis que si je le lui disais en face il me laisserait tranquille, une fois encore c'était un mensonge, comme tout le reste d'ailleurs. Je lui ai dit que si j'avais un flingue je me foutrais une balle dans la tête juste pour ne plus entendre parler de lui. Comment être plus claire ! Seule un malade pourrait ne pas comprendre. J'ai eu une semaine de tranquillité. Ensuite, la semaine qui a suivi, j'ai reçu un bouquet de quinze roses blanches (que j'ai donné à la boulangère, quand c'est non c'est non !), avec le bouquet un mot dans lequel il m'imposait un rendez-vous à 20h dans un restaurant. Je dis bien m'imposait, ce n'était pas une demande, ni une invitation, c'était un rendez-vous forcé ! Bien entendu, je n'y suis pas allée... Et voilà que les messages reprennent, je vis dans le déni, je fuis la vérité, je me dérobe, je l'ai soit disant attiré dans un traquenard (je crois que ce monsieur ne connait pas bien le définition des mots... Ce n'est pas moi qui lui ai donné rdv c'est lui qui prend l'initiative de venir m'embêter dans ma rue alors que je lui ai expressément dit que je ne voulais pas le voir), etc. Bref, j'ai arrêté tout contact avec cette personne, peu importe ce qu'elle pense la seule vérité c'est que je ne veux pas de cette personne dans ma vie. Pendant deux mois j'ai pu constater ses agissements, j'ai reçu ses textos plus irrationnels les uns que les autres, dans lesquels il me fait un état des lieux de mes "pathologies" ce sont ses mots, j'aurais fait un transfert, je vivrais dans le déni, je serais misandre et j'en passe... J'ai toutes ces pathologies parce que je ne veux pas de lui ? Ne serait-ce pas lui le malade incapable d'accepter que je ne veuille pas de lui ? Incapable de se remettre en questions, je ne veux pas de lui donc je suis folle, malade, etc. Par contre, je ne veux pas de lui, il est donc normal qu'il agisse comme je l'ai décrit plus haut... Vraiment ? Soit, je suis folle mais qu'il sorte de ma vie c'est tout ce que je veux ! Aujourd'hui, je devais aller sur un salon pour vendre mes photos sur Paris. Je n'y suis pas allée uniquement parce que je savais qu'il viendrait me harceler jusque-là, sur mon lieu de travail. J'ai payé un stand pour rien juste par peur d'être harcelée par ce petit monsieur qui me pourrit la vie et qui s'étonne que je ne veuille pas l'aimer. Le pire c'est que j'ai bien fait parce qu'il était là, bien présent pour me rendre visite... Si j'avais été sur place cela aurait créé un scandale car j'aurais téléphoné à la police de suite. Un fou à qui j'ai dit cent fois que je ne voulais pas de lui, que ma seule volonté était qu'il sorte de ma vie, un fou dont je ne connais même pas le nom de famille. Un fou qui ne veut pas me lâcher. Un fou qui ne fait que me harceler, un fou qui a fait une fixation sur moi alors que moi il me dégoûte. Un fou qui ne comprend pas ce que non veut dire ! Et plus il insiste et plus je le déteste, plus il me dégoûte, mais je ne vois plus d'issue avec cette personne à part la police.
Alors que faire lorsque vous avez maintes fois tenté de faire comprendre à votre interlocuteur harceleur que c'était non, et qu'il continue malgré tout son harcèlement ? Munie de vos multiples SMS, ou liste d'appels, la seule chose à faire si cela ne s'arrête pas est d'aller au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche afin que des investigations soient menées contre cette personne pour qu'il soit interpellé. Il faudra faire une main courante dans un premier temps (ça c'est déjà fait) pour que l'affaire soit instruite. Cette démarche permettra de dater les faits, la cadence et la portée des SMS reçus. Si le harceleur ne vous a pas donné son nom soit parce qu'il est peut-être coutumier du fait ou pour toute autre raison, une plainte contre X devra être déposée. La plainte permet l'ouverture d'une enquête qui est diligentée par le Procureur de la République. Quand l'identité du harceleur n'est pas connue, il est possible d'imposer à l'opérateur téléphonique de lever la confidentialité de son client.
Une fois identifié et interpellé, l'auteur du harcèlement téléphonique et/ou moral peut-être condamné d'une amende pouvant aller jusqu'à 15.000 euros, ainsi qu'à une peine d'emprisonnement de 1 an (article 222-16 du Code Pénal). Une mise à l'épreuve peut-être ordonnée par le juge, cela signifie que l'auteur du harcèlement n'effectuera pas sa peine principale, à la condition de respecter certaines obligations, nous parlons ici d'une obligation de soins. (Et c'est moi la folle...) Oui car l'auteur de harcèlement est souvent malade, il est dans l'incapacité totale de se contrôler... Mais surtout d'accepter votre refus, votre rejet.
Le plus important dans tout cela finalement, c'est de comprendre et d'accepter le refus de l'autre. Un homme qui a un peu de fierté, un peu de dignité, bref un homme normalement constitué aurait accepté que je lui dise NON sans m'accuser d'être misandre ou autre, un homme normalement constitué tourne les talons pour reprendre sa vie mais ne s'adonne pas au sport du harcèlement ! Simplement parce que de toute évidence je ne veux pas de lui. De plus je ne comprends pas ce que cherche cet homme, parce qu'avec ce qu'il s'est passé il n'y a de toute façon plus rien de saint de possible, pour moi c'est juste un fou ! En l'occurrence, ici il s'agit d'une femme, de moi plus précisément... Qui dit non à un homme. Dire non n'est pas vivre dans le déni, c'est encore moins être Misandre c'est simplement refuser de vivre quoi que ce soit avec une autre personne, c'est un choix cela s'appelle le libre arbitre. L'accepter c'est respecter l'autre, insister c'est harceler ! Cela me prouve que cette personne cherche bel et bien à me contrôler et à me soumettre par la force psychologique. De toute évidence, cette personne se sent supérieure sinon pourquoi ne pas accepter mon refus. Harceler par SMS ou par sa présence n'y changera rien, au contraire, c'est pire et le rejet est de plus en plus évident. NON veut dire NON. Peu importe les raisons, du moment que le NON est affirmé et assumé. Aujourd'hui quand je sors de chez moi j'ai le téléphone composé sur le 17 en permanence, il ne me reste plus qu'à appuyer sur le bouton vert au cas où il serait là quelque part à surveiller. Si tout cela devait perdurer, je me verrais dans l'obligation de porter plainte contre X. C'est mon dernier post concernant mon harceleur, la prochaine fois j'appelle la police sans sommation aucune. J'estime avoir assez exprimé que je ne voulais pas de cette personne dans ma vie, je n'ai d'ailleurs pas à me justifier, je dis juste NON. A lui de l'accepter sous peine de se voir devoir s'expliquer auprès des autorités compétentes. La balle est dans son camp comme il le dit souvent à lui de me foutre la paix. Je ne l'aime pas, il ne me plait pas, c'est tout ce qu'il y a retenir, non veut dire non !
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