Comme vous le savez si vous me suivez, depuis quelques mois, j'étais dans un drôle de mood... Un mood pas agréable, le genre de mood qui vous bouffe le cerveau... J'ai même touché le fond, je me suis laisée envahir par cette sensation qui vous empêche de sortir du lit pendant plusieurs jours... Mais au final, c'était pour mieux rebondir !
La première chose que j'ai faite c'est de remettre un peu d'ordre dans mes idées, pour ensuite faire un peu de ménage dans ma vie. J'avais ici ou là, une ou deux personnes toxiques qui traînaient autour de moi. Il est très important de tenir ces personnalités à distance, loin de vous, le plus loin possible. J'avais notamment dans mon entourge une personne qui n'avait de cesse de me répéter que mes photos étaient très bonnes techniquement mais sans aucune émotion... Cette phrase répétée à plusieurs reprises a fini par faire son chemin. Résultat, j'avais perdu le goût du shoot, phénomène qui m'a faite entrer dans un cercle vicieux. Ajouté à cela une grosse déception perçue comme un rejet de la part d'une personne que j'appéciais beaucoup et dont je n'ai ni compris la démarche, ni le pourquoi, encore moins le comment, etc. Bref, J'ai eu un mal fou à me remettre de ça. Un mal fou à me relever... Un mal fou à me sortir de cette spirale infernale vers laquelle je sombrais.
La vie est bien faite malgré tout. Pour palier au premier problème j'ai tout simplement coupé les ponts. J'ajoute qu'une personne qui me connaîtrait parfaitement bien saurait que je n'attache pas d'importance à la technique mais plutôt à la composition, justement dans le but d'essayer d'exprimer quelque chose. C'est donc sans regret que j'ai dit à cette personne que je lui souhaitais une bonne continuation. Pour le second, ça a été un peu plus compliqué à dire vrai. J'ai pris de la disatnce avec cette personne, j'ai appris à ne plus m'occuper ni de ses publications, ni de son actualité. Puis la vie m'a aidée. La vie m'a aidée parce qu'elle m'a servie sur un plateau une exposition pour remplacer celle râtée pour laquelle je me suis sentie rejetée. J'ai finalement eu la chance d'exposer au festival du nu de Sauzet, grâce à Thierry Dumont qui m'y a invité. J'ai rencontré une belle équipe et des exposants très très sympas. C'était une très belle expérience qui a eu son effet puique j'avais décidé d'arrêter et que ces rencontres, cette exposition ont eu pour suite de me faire changer d'avis. Le doute s'était insinué en moi de façon sournoise.
En avril pour le week-end de Pâques, j'ai pu refaire quelques photos de paysages dans les Hauts de France, Cap Gris Nez et Cap Blanc Nez. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas fait d'escapade photographique. L'envie, le goût sont revenus tout de suite. Je m'étais enfermée sans m'en rendre compte dans un cercle vicieux, je ne photographiais plus rien qui me faisait vibrer alors, le goût de photographier n'était plus là. Seules les shootings avec modèles me tenaient pour une raison très simple, mon engagement envers mes modèles. Je dois avouer que chaque découverte du résultat des shootings avec toutes mes modèles est un ravissement, une euphorie indescriptible grâce à la confiance qu'elle place en moi qui me permet cette belle évolution (enfin je trouve!).
Il y a une autre explication malgré tout au fait que mon mal être ait duré... Il est tout bête et je me suis amusée à le décortiquer. Après chaque expsoition, je rentre vidée. C'est un peu bizarre ce que je vais vous dire, mais je me sens comme une rockstar qui rentre chez elle après un concert. L'euphorie des rencontres, avec toutes les émotions que ça implique, puis le vide, le néant, le rien, la solitude. C'est en principe malgré tout quelque chose de très positif, mais il est vrai que chaque fois pendant quelques jours je me sens à la fois épuisée et dans une espèce de léthargie nostalgique du moment. Heureusement, les modèles étaient là pour me faire avancer !
Donc voilà, pourquoi ce texte aujourd'hui ? Non ce n'est pas pour faire pleurer dans les chaumières comme un con me l'a dit il y a peu, non. Mais bel et bien pour dire à ceux qui me suivent, qui sont dans des projets qui mélangent métier et passion, que même si parfois voire même souvent, c'est difficile, il ne faut laisser personne vous voler vos rêves. Avoir des rêves, des projets, des idées et surtout une passion que l'on vit c'est vraiment quelque chose de précieux de nos jours. Ce n'est pas donné à tout le monde. Il faut se battre, oui c'est vrai, mais quelles en seraient la gloire et la satisfaction sans bataille ? La vie est un combat, il ne tient qu'à chacun de le mener. Ne laissez personne vous polluer. La critique fait mal, oui c'est vrai. J'en ai souvent soupé et parfois par des personnes plutôt inattendues, mais au final, les gens qui critiquent ne font rien à part critiquer justement. Ce sont des gens incapables de mener un projet au bout. Chaque critique est une marche à franchir qui vous mène vers l'ascension de votre projet. Combien même le projet n'a pas la rencontre escomptée, que ce soit par le biais d'un refus d'exposition ou autre, le plus important est d'être allé au bout de ce projet, au bout de cette idée, tout simplement parce que la réalisation du projet, son aboutissement est un prolongement de vous-même. Une partie de vous se trouve dans ce projet, alors soit c'est une charge dont vous vous débarrasez, soit c'est une satisfaction personnelle qui vous mènera vers un projet plus grand, plus fort grâce à l'expérience acquise. Le projet est l'âme du photographe, ne les lâchez pas. Apprenez à prendre votre temps, surpassez les épreuves, la réussite et l'aboutissement n'en seront que plus valorisant pour vous. L'émotion ne se trouve pas dans une photo instagrammable ou facebook, mais bel et bien dans un ensemble qui vous ressemble.
Désolée de ce laïus un peu long... Et rendez-vous très vite pour de nouvelles aventures photographiques. Et oui, je suis reboostée à fond parce que les projets que je mène me font vibrer ! A bon entendeur ! Bisous de moi... Même aux cons ! Photo réaliséee avec la modèle Ella et le joli Beagle Ryuk.
Stéphanie, comme toujours, j'aime te lire. Tes textes font écho en moi. Des cons, des maladroits, des pédants, des insupportables, des blessants, il y en aura sans cesse. Ils n'ont pas toujours la parole blessante volontaire, mais il n'en reste que pour nous, ils sont placés dans la case des cons. A tort ou à raison. Peu importe. On ne plaît pas à tout le monde, tout le monde ne nous plaît pas. Nous sommes toujours la talentueuse de quelqu'un, ou la nulle de quelqu'un d'autre. J'essaye de m'armer, mais je n'y arrive pas toujours. Quand on critique mes photos, je me sens blessée, mais j'avoue beaucoup moins qu'avant. Si mes photos plaisent, bien évidement je suis fière et heureuse.…