L'année dernière dans l'esprit de construction du projet "Vertiges d'une folie humaine", je vous racontais sur ce blog l'histoire du petit "Quiquin", ou plutôt du petit Marcel Pinte décédé le 19 août 1944 et aujourd'hui considéré comme étant le plus jeune Résistant de France. Je terminais mon post par, "un jour j'irai fleurir sa tombe...". Et bien je suis heureuse de vous dire que je me suis effectivement rendue sur sa tombe au mois de mai 2024. Je me suis rendue au cimetière d'Aixe-sur Vienne, et j'ai pu lui rendre hommage. J'ai pu me recueillir quelques instants sur sa tombe. Avant cela, j'ai fait un petit arrêt au mémorial de la ville pour y caresser le nom du petit Quinquin, ajouté le 11 novembre 2020.
Je suis bien sûr passée par Oradour-sur-Glane. C'était ma troisième visite et l'émotion quant à ce lieu reste intense. J'ai réalisé cette photo. Pourquoi ? Parce qu'il symbolise la revanche de la vie sur l'horreur. Cet arbre se trouve juste en face de l'église dans laquelle femmes et enfants ont été enfermés, lâchement assassinés ou plutôt massacrés, puis brûlés. Cet arbre, a lui même été partiellement brûlé lors de cette terrible journée... Mais regardez-le aujourd'hui ! Immense, beau et fort qui trône sur cette place comme une revanche sur la mort, sur l'horreur. Il résiste à sa manière au milieu des ruines du village, il bombe le torse... Il vit ! Les nazis n'auront pas eu raison de lui ! Il y a de la beauté dans la vie, dans la nature, et le meilleur moyen de le prouver est de raconter, pour ne pas oublier Nous sommes les témoins de l'histoire, de la mémoire de notre humanité... Il y a de la beauté dans la nature comme il y a de laideur dans la nature de l'homme...
Toujours pour faire avancer ma série "Vertiges d'une folie humaine", je suis allée à Tulle... Pourquoi ? Parce que la Das Reich qui a perpétré les crimes d'Oradour-sur-Glane, s'est d'abord arrêtée à Tulle pour reprendre la ville qui était aux mains des Résistants. En représailles, quatre-vingt-dix-neuf hommes ont été pendus aux réverbères ainsi qu'aux balcons de la ville dans le quartier de Souilhac, plus d'une centaine d'autres ont été envoyés dans des camps de concentration. Je me devais donc de me rendre dans cette ville. Même si les années ont passé, je trouve que cette ville reste marquée au fer rouge par cet évènement. L'ambiance y est lourde et spéciale. Je ne me suis pas sentie bien à Tulle, je ne me suis donc pas attardée mais j'ai malgré tout fait cette photo toute symbolique, en mémoire des victimes parce que c'est la seule chose que je puisse faire aujourd'hui.
Après toutes ces recherches sur des lieux à l'histoire forte et douloureuse, j'avais besoin de balades ressourçantes et plus légères. Sur le retour de Tulle, j'ai décidé de me diriger sur le Mont-Gargan. Alors le Mont-gargan est un site qui se trouve à 731 mètres d'altitude. Pour y arriver, une allée de hêtres centenaires à traverser et devant vous un magnifique panorama avec les ruines de cette église datant du XIXème siècle et cet arbre absolument majestueux. En fouinant un peu ici et là sur les hauteurs, vous y trouverez également une pierre de mémoire commémorant les actes de la Résistance. Il est aussi un site emblématique de l'engagement contre l'occupant nazi... Toute balade n'est jamais vraiment désintéréssée. Le projet "vertiges d'une folie humaine" plane dans chacune de mes sorties, comme une obsession...
J'ai quand même fini par me détacher un peu de "Vertiges d'une folie haumaine", et je suis allée visiter le château de Chalucet. Un site extrêmement impressionnant. C'est un site stratégique puisque proche de Limoges, dans lequel différentes familles se sont installées depuis le XIIème siècle. A l'origine, un village castral qui comptait une vingtaine de maisons prestigieuses et vastes. Aujourd'hui, évidemment on ne visite que des ruines. La tour Jeannette, c'est 23 mètres de haut pour voir loin... Bien sûr ça grimpe légèrement, mais c'est une grimpette qui en vaut la peine...
Pour finir ce périple en beauté, quoi de mieux qu'une magnifique promenande dans un des plus viel arboretum de France... Je parle de l'arboretum de la Jonchère ! Sa création date de 1884 avec la "pépinière de l'étang" sur près de sept hectares par monsieur Henri Gerardin et monsieur André Laurent. Son but de départ était la production de plants d'essences forestières pour une mise en valeur par le reboisement, avec en périphérie des essences exotiques à titre démonstartif mais également pour voir leur adaptabilité au climat et au sol Limousin. Aujourd'hui, on peut déambuler au milieu d'arbres remarquables de presque cent mètres... Je vous le conseille vivement !
A très vite pour de nouvelles aventures photographiques !
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