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Ecopsychologie, work in progress. Non le projet n'est pas passé à la trappe...

Dernière mise à jour : 30 mai 2023



La revanche des éléments

Comme vous le savez peut-être je travaille en parallèle sur une autre série composée uniquement de paysages qui s'appelle "Ecopsychologie" qui sera scindée en deux parties, partie 1 : L'homme et la mer ; Partie 2 : L'homme et la terre.


Parce que notre modèle de société occidentale est basé pour une grande part sur l'obsession de la maîtrise, du contrôle et de la domestication nous courons vers notre perte. Le développement des techniques nous a laissé croire que la nature ne représentait plus un danger pour l'homme, mais que si l'homme se retrouvait confronté à une catastrophe naturelle comme des inondations, des tempêtes, des tsunamis, des incendies ou autre, il pourrait y faire face par de nouvelles prouesses techniques. Nous nous sommes donc permis de croire qu'il était facile pour l'homme d'y faire face et de la négliger. Seuls les hommes peuvent avoir des caprices puisque l'humain est capable d'exploiter la nature. C'est une négation de l'altérité qui a pour conséquence d'avoir poussé le tout un chacun vers un "schème de domination".


Le vivant a ses propres cohérences qui restent totalement indépendants de nos projets. Il n'y a pas un jour où la nature ne nous rappelle pas à l'ordre en nous prouvant que nous ne sommes pas les maîtres. En dévaluant la nature extérieure et en l'exploitant à outrance pour des projets commerciaux tout en faisant abstraction de notre nature intérieure, notre système de société hégémonique, rationaliste mais surtout productiviste a donné naissance à un individualisme unilatéral qui favorise notre consommation débridée. C'est alors que nous oublions que nous appartenons à un monde vivant mais surtout puissant qui rend la Terre habitable. Par ses ressources en eau, ses insectes, les micro-organismes qui font la richesse des sols, ses végétaux qui fournissent la nourriture et l'oxygène, son bois, ses vents, le soleil tout est générateurs d'énergie, ses forêts et océans capables de séquestrer le dioxyde de carbone. Quand prendrons-nous conscience que la Terre est le berceau de notre existence ?


Penser la relation Homme-Nature est une urgence cruciale pour notre époque. L'écopsychologie s'est développée justement pour faire le lien entre le mal être des humains et l'état de dégradation de notre planète. Fondamentalement, l'écopsychologie se soucie du lien entre l'intérieur de soi et le milieu naturel pour se situer à la charnière entre les sciences humaines (psychologie) et les sciences naturelles (l'écologie). Elle a émergé comme tentative de réponse à la violence d'une société techno-économique qui s'exerce tant à l'intérieur des individus qu'envers leur habitat terrestre. Cette violence se nourrit de la pensée occidentale basée sur la séparation corps / esprit ; nature / culture ; féminin / masculin...


Aujourd'hui, nous vivons une période de bouleversements sans précédent. Est-ce que dans un futur qui se dessine de plus en plus proche, la Terre pourra être encore habitable par les humains ? L'avènement de l'Anthropocène, nouvelle ère géologique, nous met en demeure de retisser dans les plus brefs délais les liens qui se sont défaits. Il est urgent de penser le "et" de la coordination : d'échapper à la dictature du savoir scientifique tout en conservant une démarche de conjuguer l'approche objective et l'approche subjective, l'intelligence rationnelle et l'intelligence émotionnelle, la dimension prosaïque et la dimension poétique, en bref, rendons son humanité à l'humain. L'écopsychologie doit participer à l'élaboration d'une nouvelle compréhension de notre place et de notre rôle dans le monde, et avec la Terre. C'est une invitation à l'exploration des mécanismes responsables de clivages en nous, causes de notre manque d'égards envers la Terre, mais aussi saisir les motifs inconscients qui barrent l'accès à l'altérité. Nous devons renouer avec les espaces naturels et leurs habitants, afin de soutenir ce réseau interdépendant dont nous faisons inéluctablement partie. Pour toutes ces raisons et bien d'autres, nous devons restaurer notre toile de vie.



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  • stephvocoretpoulain
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