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Arles 2022 : le match retour.


Comme vous le savez, c'est en touriste que je suis allée à Arles cette année. Il était important pour moi de venir car j'ai un profond et grand respect pour le travail accomplit par James Vil et Elvira Vil qui ont, n'ayons pas peur des mots, sauvé le Off d'Arles exposition tout en lui donnant une autre dimension. James Vil a obtenu Olivier Follmi en tant qu'invité d'honneur. Une personnalité au talent dingue, mais d'une humanité encore plus folle, une personne hors du commun comme rarement j'en ai rencontré dans le monde de la photographie ! Vous savez pourquoi ? Vous savez ce qui fait de cette personne un être extraordinaire, sans parler de son talent ? C'est son côté humble, cet homme est d'une humilité sans faille. Finalement je me rends compte que c'est une qualité presque commune aux très grands photographes quand d'autres se prennent la tête et surtout se prennent un peu trop au sérieux... Attention je ne dis pas que tous les autres photographes sont comme ça, je dis qu'une poignée malheureusement se prennent un peu trop la tête bien souvent et pour pas grands choses...


Bref, le festival a été fabuleux mais surtout fabuleusement riche ! Des lectures de portfolios très bien organisées avec une belle diversité très intéressante. Tout était limpide. Grâce aux bénévoles tout était simplifié et agréable, une superbe organisation. Des expos dans toute la ville avec un repérage des galeries hyper faciles grâce à l'édition du plan. Le concours avec des auteurs à découvrir, l'expo au Jules César... Magnifique ! Moi je n'ai qu'un mot : GRANDIOSE ! Est-ce qu'on se rend compte du travail accomplit par l'équipe de La Place des photographes, des bénévoles, et d'Art photo Lab ? Il le faudrait ! Je suis fière d'avoir soutenu mon festival, et je serai heureuse de le refaire en 2023... Vraiment, s'il y avait un festival photographique à faire en juillet c'était celui-ci !


A côté de cela j'ai retrouvé une ambiance extrêmement conviviale. Un vernissage génial avec énormément de monde, des auteurs tops avec un gros coup de coeur pour l'un d'entre-eux d'ailleurs, David Dauba à découvrir jusque fin août. De toute façon en règle général, il faut aussi reconnaître un certain talent à James Vil pour dénicher de belles expositions. Une petite débutante à l'histoire fascinante Anne Métral... Une personnalité douce et généreuse avec une véritable âme d'artiste qui ne demande qu'à s'épanouir et s'affirmer. Mais de belles découvertes aussi dans les autres galeries, et ce dans toute la ville... Vraiment je vous le dis il faisait bon vivre à Arles au mois de juillet !





Pour ce qui est de mon expérience personnelle puisque j'ai pris l'habitude ici de partager absolument tous mes ressentis, mes états d'âmes, mes hauts comme mes bas... Elle a été fabuleuse ! Encore une fois j'en ressors grandi... Pour diverses raisons. D'abord Arles a été le prétexte pour retrouver plein d'amis et amies photographes, mais aussi pour en découvrir de nouveaux. Pour les quelques discussions intéressantes, enrichissantes, les nombreux échanges, le partage... Qu'est-ce qui caractérise La Place des photographes et Arles, notamment le Off exposition d'Arles ? Les rencontres, les échanges, la vie quoi, ce qui rend toute son humanité à la création d'images ! C'est vraiment une expérience exceptionnelle à laquelle il faut absolument participer. Agrandir sa famille photographique, et par la même occasion son réseau, mais surtout retrouver les amis et amies ! C'est comme une grande fête, ça fait du bien ! Je me suis sentie bien. Je me souviens d'une conversation très enrichissante avec monsieur Olivier Robert, (entre autre), mais j'ai aussi été ravie de retrouver Arnaud Elissade, Antonio Gaudancio qui est d'un talent fou... Karen Duvivier une femme au grand coeur, Isabelle Besson, etc etc. J'ai aussi été ravie de découvrir Anne Métral, Olivier Follmi, et tellement d'autres, je ne peux malheureusement pas citer tout le monde ! Mais les amis et amies étaient là ! Les gens que l'on admire aussi, ...




Cela dit, dans toute bonne expérience il y a toujours un mais... Le mais commence avec ceux et celles qui ne s'arrêtent qu'à leur jugement... C'est dommage mais ce n'est pas grave. Je m'explique quand même car il le faut... D'abord juger une personne c'est se croire ou se penser au-dessus et en cela déjà c'est pour moi un acte dérangeant. En psychologie, la première chose que l'on apprend c'est justement de ne pas juger, ce qui n'empêche en rien d'avoir une opinion mais il y a une nuance (très philosophique je vous l'accorde) entre juger et avoir une opinion. Bref, en psychologie on ne juge pas parce que l'on sait que juger c'est se tromper ou pire, tromper l'autre. Alors voilà, parce que parfois je mets des robes avec des décolletés, je l'avoue sans doute un peu trop prononcés, on me juge légère, et même superficielle... Je précise que si je mets des décolletés en revanche je ne porte jamais de robe ou jupe courte ni même de short court d'ailleurs. Bref, ceci n'est qu'un détail... Mais donc, en 2022, nous en sommes encore là ? A être jugée parce que le décolleté ne plait pas ou plait trop à certaines et certains ? Donc en 2022, des personnes qui se pensent artistes et/ou très intelligentes en sont encore à penser que parce qu'on ose affirmer sa féminité on est superficielle ? Etre artiste c'est affirmer sa différence, je vois ici que cette affirmation à ses limites, mieux vaut rentrer dans le moule quand même ! En tout cas ils se jugent mieux que vous parce qu'ils ne portent pas ce genre de choses... Je me gausse de ce genre d'attitude ! Cela revient à dire que la fille qui s'est faite violer n'avait qu'à pas se balader en jupe si courte par exemple, c'est bien fait pour elle... Et finalement c'est très rigolo parce que c'est la preuve par l'exemple de ma dernière exposition Sexe Isthme... Dans laquelle j'expliquais par le biais du personnage Circé qu'une femme très indépendante qui s'assume en tant que femme n'était encore pas forcément extrêmement bien accueillie par la société actuelle.


Heureusement, les gens qui me suivent, qui lisent mes textes, que ce soit sur mon blog ou qui ont carrément lu le livre que j'ai écrit me voient autrement ! Lorsque les gens prennent le temps de s'intéresser à mon travail, c'est-à-dire de me demander les explications de ce que je présente, sans encore une fois ne pas uniquement s'arrêter aux images, alors ces gens-là et seulement ces gens-là qui ont cette intelligence, comprennent qu'il y a quelque chose de plus profond que mon décolleté chez moi... Heureusement vous êtes nombreux et je vous en remercie ! Je compte des hommes évidemment, mais également des femmes qui me font des retours par la voie privée et ça n'a pas de prix ! Je vais vous dire, je ne suis ni en colère ni blessée par ce fait, j'en suis presque amusée. Arles me fait grandir d'année en année, j'accepte d'être le personnage controversé que l'on veut me faire jouer, d'ailleurs toute ma vie on a voulu me coller des étiquettes et ce dès le collège... J'aime le fait de ne pas être noyée dans une masse, je dois l'avouer. Personnellement, je ne me permettrais jamais de juger l'intelligence d'une personne parce qu'elle s'habille comme un plouc, comme une paysanne, ou peu importe comment d'ailleurs. J'ai cette intelligence de voir au-delà des apparences, si une personne ne me plait pas ce ne sera pas à cause de sa tenue, ça sera à cause de son comportement, de sa façon de parler ou parce que nous n'aurons pas les mêmes codes de vies sociales en matière de politesse etc. Ce qui ne m'empêchera pas d'avoir une opinion.


Si ces personnes avaient un minimum de psychologie en eux, ils iraient justement voir ce qui se cache derrière ce décolleté. Les vraies questions sont : pourquoi ? Pourquoi si je n'ai pas besoin de montrer mon décolleté je le mets tant en valeur malgré tout ? Il faut avoir une certaine intelligence pour en venir à se poser ces questions... Je vais vous répondre. D'abord, la poitrine a été un énorme complexe avec mon ex qui a fait un long travail de harcèlement psychologique pour que cela le devienne parce qu'avant lui ce complexe n'existait pas. Ensuite, il est plus facile d'attirer l'attention de façon légère que de dévoiler ce que l'on a dans la tête. A chacune de mes expos, à chacun de mes travaux, je me mets complètement à nue parce que mon travail photographique s'allie à un travail d'écriture. Je prends des risques sans jamais choisir la facilité. La facilité c'est de mettre un décolleté finalement. Se mettre à nue c'est prendre des risques, le risque de se dévoiler, et ce que je vais vous dire est probablement antinomique mais j'ai une certaine pudeur à dévoiler ce que j'ai au plus profond de ma tête étant une ancienne modèle j'ai beaucoup moins de problèmes à dévoiler ma nudité. Mon travail est toujours honnête dans sa démarche, je ne me contente pas de surfer sur une mode ou un mouvement, j'émets toujours une opinion, une pensée réfléchie après un long travail de réflexion. Ensuite, et c'est là que ça devient rigolo... Depuis que j'ai 16 ans, on m'a toujours répétée, appris, endoctrinée pour que je ne sois qu'un corps, j'ai donc fini par ne devenir qu'un corps, pensant pendant très longtemps que c'était bien là ma seule qualité ! Le cerveau agit et réagit avec ce qu'il connaît, et ce contre quoi il sait se défendre. Voilà pourquoi il est plus facile pour moi de me mettre en valeur par le biais d'un décolleté que par le biais de ce que j'ai dans la tête. En gros je suis sûre du décolleté que j'avance tandis que je suis beaucoup moins sûre de ce que j'ai dans la tête. C'est un peu le problème quand on répète à une femme toute sa vie "sois belle et tais-toi". On m'a toujours fait croire qu'il n'était pas utile que je réfléchisse, pourtant je l'ai toujours fait. Le décolleté sert de bouclier et donne de l'assurance pour faire passer le reste. En psychologie on déterminerait ce comportement comme un mécanisme de défense. La défense contre la peur de paraître idiote. Du coup je parais idiote aux yeux de certains et certaines mais au moins je sais pourquoi... Alors il parait que je me ferme la porte avec certaines personnes et je l'entends... Mais d'un autre côté est-ce que j'ai envie de me dévoiler à ces mêmes personnes qui ne savent que juger ? La réponse est non. Mais, je ne leur en veux pas, je les plains car finalement c'est juste la preuve d'une grande faiblesse et d'une pauvreté de coeur. Ces gens-là me ramènent aux traumatismes connus tout au long de ma vie et du coup ne m'intéressent pas, parce que je cherche à évoluer, moi.


Aujourd'hui, j'ai 40 ans passés. Jusqu'à il y a peu, je croyais que j'avais tout à prouver à la terre entière. Je me laissais blessée par les critiques, il était facile de me briser même si je donne l'impression de montrer une grande force de caractère. Je ne sais qui était mon pire ennemi, moi ou les autres... Aujourd'hui, tout cela est loin derrière moi. La photo m'a rendue plus forte et me rend forte un peu plus à chacune de mes expériences. Quand je travaille sur un sujet, je viens avec mes photos qui s'améliorent au fil du temps, mais en amont je fais un énorme travail de recherches, de lecture et d'écriture. Je ne connais pas énormément d'autres photographes qui le font. A côté de cela j'ai aussi un cursus universitaire qui ne fait pas de moi une imbécile. Alors, je vais vous dire si certains ou certaines ne veulent voir en moi que la naissance de mes seins, et bien qu'ils se fassent plaisir. Je ne leur en veux pas du tout, je n'ai ni haine, ni colère, ni déception, juste je m'en fous en fait. Vous savez pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, grâce à mon activité photographique, je suis en paix avec moi-même. J'assume qui je suis et qui j'ai été, et je sais qui je suis aujourd'hui en sachant que le temps me rendra plus sage, je me bonifie avec le temps, mais je sais que tout n'est pas encore réglé. Cela viendra, j'ai désormais confiance en moi. Toute critique est bonne et j'en prends note, mais je ne suis pas un roseau... Trop souvent je suis devenue celle que la "société" a bien voulu que je sois à cause de jalousies ou préjugés. Aujourd'hui, je le répète, j'assume pleinement qui je suis et je ne ferme la porte à personne, jamais... Je me consacre à mes travaux photographiques, à mes projets à vrai dire... Personnellement je me sens trop bien dans ma peau pour me contenter d'arrêter mon jugement au décolleté ou à la tenue vestimentaire d'une personne. Je suis plus forte que ça et surtout je vaux mieux que ça. Je laisse à qui veut bien s'en rendre compte le faire par lui-même, je le répète, je ne fermerai jamais la porte à personne. Pour moi tout va de mieux en mieux... Je grandis au fil de mes expériences... Et je souhaite le même bonheur à tout le monde. Mon histoire avec la photographie est ma plus belle histoire d'amour.


Sur ces quelques mots je vous embrasse et vous remercie tous, vous, mes chers lecteurs ! Et vous dis à très vite pour de futurs projets photographiques.

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